Le test PCR : fonctionnement & dysfonctionnements
Publié le vendredi 04 juin 2021
Le test PCR : fonctionnement & dysfonctionnements
Sujets abordés dans cette vidéo :
- La méthode PCR au laboratoire pour détecter le SARS-CoV-2
- Les avis des scientifiques faisant autorité sur les cycles d'amplifications
- Les dysfonctionnements du test PCR remettant en cause son utilité
Avis des scientifiques faisant autorité sur les cycles d’amplification (Ct)
Tout d’abord, le 18 septembre 2020, la Haute Autorité de Santé recommande un nombre de Ct compris entre 35 et 40.[1] Alors que la société Française de microbiologie dit que pour une valeur de Ct supérieure à 33, la charge virale est modérée voire très faible.[2] Dans le même temps, le Conseil Scientifique a déclaré que les tests réalisent en moyenne 40 à 45 Ct en France et qu’ils sont le reflet d’une très faible quantité d’ARN viral détecté, fréquemment associé à une absence de particule virale infectieuse. Se pose pour ces détections la question de la présence de virus infectieux.[3]
Un reportage de 8 Mont-Blanc publié le 20 octobre 2020 a d’ailleurs montré que dans un hôpital à Chambéry, qu’on faisait des cycles d’amplifications atteignant les 50 Ct ! [10]
Par la suite, la CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique) indique dans un rapport de recherche des cas réinfectés après la vaccination, de ne soumettre que des échantillons avec une valeur de Ct ≤ 28 car le séquençage du génome n'est pas possible avec des valeurs Ct plus élevées.[4] Alors pourquoi on utilise des CT au-delà de 40 pour les personnes non vaccinées ? Y-a-t-il une volonté de gonfler artificiellement le nombre de tests positifs dans une population non vaccinée et au contraire réduire le nombre de positifs chez les vaccinés pour mettre en avant une éventuelle efficacité du vaccin ?
Les dysfonctionnements des tests PCR
L’OMS, lance une alerte de produit médical le 20 janvier 2021 qui explique que « les résultats faiblement positifs doivent être interprétés avec prudence. La prévalence d’une maladie (c’est le nombre de malade par rapport à une période donnée), altère la valeur prédictive des résultats de test ; à mesure que la prévalence diminue, le risque de faux positifs augmente. Cela signifie que la probabilité qu’une personne ayant obtenu un résultat positif soit réellement infectée par le SARS-CoV-2 diminue à mesure que la prévalence diminue, quelle que soit la spécificité déclarée du test. »[5]
La CDC a republié sur son site le 9 décembre 2020 un mode d’emploi du panneau de diagnostic RT-PCR datant du 12 janvier 2020. A la page 40, il est expliqué que « La détection de l'ARN viral peut ne pas indiquer la présence d'un virus infectieux ou que le 2019-nCoV (SARS-CoV-2) est l'agent responsable des symptômes cliniques. Ce test ne peut pas exclure les maladies causées par d'autres agents pathogènes bactériens ou viraux ».[6]
Déjà, nous avons une preuve officielle que le test PCR n’est pas adapté pour poser le diagnostic de Covid-19.
Même une étude publiée dans The Lancet menée par 5 scientifiques le 17 février 2021 dit « Les tests ne demandent pas si quelqu'un a de l'ARN dans le nez d'une infection antérieure, mais s'il est infectieux aujourd'hui » cela veut dire que les tests ne cherchent pas à savoir si l’ARN détecté résulte d’une ancienne infection ou d’une infection très récente. Les scientifiques expliquent qu’il est dommageable d’isoler une personne positive pendant 10 jours alors qu’elle est guérie et donc plus contagieuse. Ils confirment également que « les tests PCR actuels ne sont donc pas l'étalon-or approprié pour évaluer un test de santé publique SARS-CoV-2 ». Ils suggèrent que « 50 à 75% du temps qu'un individu est positif à la PCR, il est probable qu'il soit post-infectieux donc plus contagieux. Les copies d'ARN restantes peuvent prendre des semaines, voire des mois à effacer, pendant lequel la PCR reste positive ».[7]
Dans le rapport de revue Corman-Drosten à Eurosurveillance qui a publié un protocole d’utilisation du test PCR, 22 scientifiques dont Michael Yeadon révèlent 10 failles scientifiques majeures dans ce protocole.[8]
« Au-delà de 35 cycles, on détecte uniquement les signaux qui ne sont pas corrélés avec le virus infectieux. »
« La probabilité que ladite personne soit effectivement infectée est inférieure à 3%, la probabilité que ledit résultat est un faux positif est de 97%. »
Pour avancer de tels propos, ils se basent sur une étude publiée le 28 septembre 2020 sur la corrélation entre 3790 échantillons positifs de réaction en chaîne de polymérase quantitative et cultures cellulaire positives qui montre qu’effectivement à 35 cycles, il n’y a que moins de 3% de cultures virales restantes positives, ce qui veut donc dire qu’il n’y a presque plus de virus actifs et donc contagieux. Au-delà des 35 CT, il n’y a plus aucun virus de vivant.
Corrélation entre 3790 échantillons quantitatifs de réaction en chaîne par polymérase - positifs et cultures cellulaires positives, y compris 1941 isolats de coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère.[8.graphique]
(28 septembre 2020)
Ainsi, « la probabilité que ladite personne soit effectivement infectée est inférieure à 3%, la probabilité que ledit résultat est un faux positif est de 97%. Les données de PCR évaluées comme positives après une valeur Ct de 35 cycles ne sont pas du tout fiables »
C’est aussi pour cela que le 11 septembre 2020, l’OMS annonce dans un document d’orientations provisoires de 7 pages que « les résultats faiblement positifs d’un test TAAN (du même type que la PCR) doivent être interprétés avec prudence, car il s’est avéré que certains tests produisaient de faux signaux à des valeurs de Ct élevées. » [9]
Dans le rapport Corman-Drosten, il est dit qu’il n'y a pas eu d'isolement viral réussi du SRAS-CoV-2 à ces valeurs Ct élevées. C’est pourquoi, la CDC recommande de ne pas dépasser les 28 CT pour le dépistage des personnes vaccinées car le séquençage du génome est impossible avec des cycles d’amplification trop élevés.
En outre, des études scientifiques montrent que seuls les virus non infectieux sont détectés avec des valeurs Ct de 35. Donc un test positif ne peut être assimilé à une « infection par un virus ». Le test PCR de Corman-Drosten n'a pas été conçu pour détecter le virus complet, mais seulement un fragment du virus.
Ainsi, « Les produits PCR n'ont pas été validés au niveau moléculaire. Et ils ne contiennent ni un contrôle positif unique pour évaluer sa spécificité pour le SRAS-CoV-2, ni un contrôle négatif pour exclure la présence d'autres coronavirus, ce qui rend le test inapproprié comme outil de diagnostic spécifique pour identifier le SRAS-CoV-2 ».
À retenir
Les tests PCR positifs avec >35 Ct, ne démontrent aucune contagiosité du fait d’une charge virale très faible ;
La France utilise des Ct atteignant 40 à 50 cycles ne permettant pas de faire la distinction des contagieux et non-contagieux ;
La CDC recommande de ne pas dépasser les 28 cycles pour le dépistage des personnes vaccinées car le séquençage du génome est impossible avec des Ct très élevés ;
La CDC confirme que la détection de l'ARN viral peut ne pas indiquer la présence d'un virus infectieux ou que le SARS-CoV-2 est l'agent responsable des symptômes cliniques ni exclure les maladies causées par d'autres agents pathogènes bactériens ou viraux ;
Dans un rapport de revue de l’article de Corman-Drosten, 22 scientifiques s’alarment que la probabilité d’un résultat d’un test PCR avec un Ct à 35 soit un faux positif est de 97%. Les tests PCR n'ont pas été validés au niveau moléculaire et ils ne sont pas appropriés comme outils de diagnostic spécifiques pour identifier le SRAS-CoV-2.
Sources :
[1] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3202319/fr/avis-n-2020-047/ac/seap-du-18-septembre-2020-du-college-de-la-haute-autorite-de-sante-relatif-a-l-inscription-sur-la-liste-des-actes-et-prestations-mentionnee-a-l-article-l-162-1-7-du-code-de-la-securite-sociale-de-la-detection-du-genome-du-virus-sars-cov-2-par-technique-de-transcription-inverse-suivie-d-une-amplification-rt-pcr-sur-prelevement-salivaire ; https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-09/ac_2020_0047_remboursement_rt-pcr_salivaire_covid-19_cd_2020_09_18_vd.pdf
[3] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_conseil_scientifique_27_juillet_2020.pdf
[7] https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)00425-6/fulltext
[4] https://www.cdc.gov/vaccines/covid-19/health-departments/breakthrough-cases.html
[5] https://www.who.int/fr/news/item/20-01-2021-who-information-notice-for-ivd-users-2020-05
[6] https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/lab/virus-requests.html ; https://www.fda.gov/media/134922/download (page 38)
[8] https://cormandrostenreview.com/report/
[8.graphique] https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/10.1093/cid/ciaa1491/5912603
[8.[22]] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.08.04.20167932v4
[9] https://apps.who.int/iris/handle/10665/335724 ; https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/335724/WHO-2019-nCoV-laboratory-2020.6-fre.pdf?sequence=1&isAllowed=y
[10] https://youtu.be/guJIpirLuUk
[Extrait vidéo 1] https://youtu.be/t6J7QZPW53U
[Extrait vidéo 2] https://youtu.be/uzfs24x6sw4